Introduction

Objectifs du séminaire

  • S’interroger sur le numérique
  • S’interroger sur la culture numérique
  • S’interroger sur la littérature numérique
  • S’interroger sur la littérature à l’époque du numérique
  • Proposer une réflexion théorique sur la littérature en général
  • Proposer une réflexion théorique sur le monde

Le séminaire depuis 2015

  • 2015: littérature pornographique
  • 2016: littérature et réalité
  • 2017: littérature et espace
  • 2018: littérature et éditorialisation
  • 2019: l’écriture

Les objectifs de cette année

  • S’interroger sur le sens de l’écriture
  • S’interroger sur le sens de l’écriture à l’époque du numérique
  • S’interroger sur le rapport entre écriture et littérature
  • S’interroger sur le rapport entre écriture et humanité
  • S’interroger sur ce qu’est l’humain

Pourquoi l’écriture?

  • Omniprésence du concept
  • Peur et désir
  • Notion qui change aujourd’hui
  • Notion humaine (trop humaine)

“Le” numérique

  • Notion problématique
  • Aspect technique et aspect culturel
  • Crise institutionnelle et changement de perception
  • Uniformisation inutile

La littérature numérique

  • Hypermédia ?
  • Littérature “à l’époque…”

Calendrier

  • 04-09-19 -> Introduction, enjeux
  • 11-09-19 -> PAS DE COURS!
  • 18-09-19 -> La fin de l’écriture
  • 25-09-19 -> L’écriture fait peur
  • 02-10-19 -> L’écriture comme trace
  • 09-10-19 -> L’écriture comme signe
  • 16-10-19 -> L’écriture “numérique” : questions techniques
  • 23-10-19 -> Semaine de lecture - Rendu 1 (plan)
  • 30-10-19 -> L’écriture inhumaine 1
  • 06-11-19 -> L’écriture inhumaine 2
  • 13-11-19 -> Écriture et texte (Rendu 2 Wikipédia)
  • 20-11-19 -> Écriture et architecture - séance avec Pierre Lévy
  • 27-11-19 -> Écriture et éditorialisation
  • 04-12-19 -> François Bon
  • 11-12-19 -> Rendu final

18-09-19 La fin de l’écriture

25-09-19 L’écriture fait peur

02-10-19 L’écriture comme trace

09-10-19 L’écriture comme signe

16-10-19 L’écriture “numérique”

À lire:

30-10-19- 06-11-19 L’écriture inhumaine

13-11-19 Écriture et texte

20-11-19 Écriture et architecture

27-11-19 Écriture et éditorialisation

04-12-19 François Bon

À lire:

-Tiers livre.

Un texte qui sert de résumé

Rendus

  • Wikipédia : 13-11-19
  • Texte (plan 23-10-19, texte final 11-12-19)

Wikipédia

  1. Contribution sur Wikipédia sur des thématiques liées au cours. Les contributions doivent être:
    • Des ajouts (au moins 1 ajout majeur et 5 ajouts mineurs)
    • Des corrections de forme (au moins 5)
    • Wikification (au moins 5)
    • Participation à la discussion (au moins 2)
  2. Compte-rendu d’expérience d’environ 3000 signes espaces compris déposé sur votre espace wikipédia personnel.

Texte

Un texte d’approfondissement sur un sujet du cours.

Le sujet doit être proposé le 23-10-19 et doit inclure:

  1. Un titre
  2. Un court résumé (300 mots)
  3. Une bibliographie

Le texte final doit être soumis le 11-12-19

Ces deux documents doivent être produits en markdown et transformés ensuite en HTML et éventuellement en pdf

Comment faire? Lisez le tutoriel ici

Outils…

  1. text editor
  2. isidore.science
  3. Zotero
  4. Hypothes.is

La fin de l’écriture

André Leroi-Gourhan

  • 1911-1986
  • archéologue antrhopologue, ethnologue
  • lien étroit entre technique et humain
  • tendance technique et fait technique (concrétisation de la tendance dans une société)
  • point de vue axé sur l’humain
  • face-langage - main-outil et face-lecture - main-graphie

Peppe Cavallari

  • 1979-
  • philosophe
  • la question de la présence à l’époque du numérique

Évolution et théléologisme

  • un objectif: avoir prise sur le monde
  • vers des systèmes de plus en plus efficaces
  • le contrexemple des flops
  • la coexistance de plusieurs modèles (chez Leroi-Gourhan aussi)
  • pensée mythologique vs pensée rationnelle

Cette évolution a été maintes fois décrite, elle fait la gloire des grandes civilisations et à juste titre puisque c’est elle qui a mis entre leurs mains l’instrument de leur ascension.

Écriture et oralité

  • capacité d’abstraction: aspect symbolique
  • écriture et idéogrammes (aussi symbolique)
  • écriture et phonèmes
  • linéarisation

Derrière l’assemblage symbolique des figures a forcément existé un contexte oral avec lequel l’assemblage symbolique était coordonné et dont il reproduit spatialement les valeurs

Enregistrement

le système qui assure à la société la conservation permanente des produits de la pensée individuelle et collective

  • théorie de la documentalité de Ferraris
  • originalité de la sonorine
  • rapport entre enregistrement et immediateté (temporelle)

La question de la présence

  • écriture vs oralité?
  • enregistrement vs non enregistrement?
  • matérialité du support

L’écriture fait peur

La critique de Platon

  • un modèle
  • doctrines non écrites?
  • connaissance cristallisée vs vivante
  • l’adversion de Socrate
  • la question de la présence (les grammata sont morts: ils ne répondent pas)
  • le charme de l’écriture - drogue, pharmakon

L’autonomie de l’écriture

  • l’immobilité de l’écrit
  • la fixité
  • la pérennité - immortalité
  • l’extériorité de l’écriture

DONC

  • l’autonomie! - circuler sans auteur
  • L’écriture dépasse l’humain

DONC

est-elle encore humaine?

Vérité et sophistique

  • savoir ou faire semblant de savoir
  • le savoir livresque - le faux médecin

Le pharmakon

  • technique et pharmakon
  • ambiguïté de la position de Platon
  • l’écriture comme jeu

La question de la mémoire

  • deux types de mémoire: mnème hypomnésis
  • intériorité et extériorité
  • technique et mémoire cf. Rousseau, cf Stiegler

Un outil qui se rebelle

  • prise sur le monde via l’écriture
  • discrétisation et écriture (Theuth invente aussi les nombres)
  • l’écriture qui s’affranchit et qui devient autonome

L’écriture comme trace

La métaphysique de la présence

  • critique de la philosophie dans son ensemble
  • logocentrisme = métaphysique de la présence = impossibilité de la différence et de l’altérité
  • La parole de Thamous qui donne de la valeur - ou pas - à l’écriture

Le père

  • le logos est le fils d’un père (le parlant présent): sans son pere il n’est plus que de l’écriture
  • père unique
  • père qui réduit à unité
  • père qui détruit la possibilité de la multiplicité
  • logos pour ne pas être aveuglé par le père (ta onta)
  • l’écriture n’a pas de père - donc elle permet la différ_a_nce
  • écriture comme fils batard qui vague

L’écriture

  • logographe: homme de la non présence et de la non vérité
  • le savoir “livresque”
  • les petites mains : mépris pour? technique?
  • grammata comme multiplicité de la langue
  • thot est aussi le dieu qui multiplie les langues
  • extériorité de l’écriture
  • écriture vs essence

Matérialité?

  • La géographie du dialogue de Platon - Éléments matériels
  • pourtant la conception de la trace reste très immatérielle
  • Texte et non livre

Le double

  • Thot comme suppléant de Rê
  • l’écriture comme mimesis (cf République)
  • le mime de la double séance
  • le double du sens de pharmakon
  • la signification qui se fait dans l’écart
  • la trace qui n’est trace de rien - car le référent est perdu
  • la trace perdue p. 190
  • l’entre - antre
  • unité vs multiplicité
  • la secondarité est l’origine

Syntaxique et sémantique

  • savoir par coeur et anamnèse
  • répétition du signifiant (sophistique) ou du signifié (philosophie)
  • impossibilité de séparer les deux répétitions (211)

La différance

  • le pharmakon comme producteur de différence
  • cigue et écriture
  • Socrate comme pharmakeus
  • ambiguïté de l’écriture: le père est lui assi une “inscription de la vérité” p 186
  • l’écriture parricide: l’un et le multiple

L’écriture comme signe

Anne-Marie Christin

  • 1942-2014
  • Image et écriture
  • L’attention pour le support
  • L’école française

Le télos

  • L’écriture est seconde
  • L’écriture arrive à un certain moment
  • L’écriture a-t-elle une utilité?

Écriture et parole

  • l’écriture n’est pas née pour représenter la parole

Signe et trace

  • trace: témoignage de quelque chose (action) qui n’est plus là
  • signe: fait inaugural, révélation
  • signes et réseau de sens (comme Leroi-Gourhan
  • signes et lecture avant écriture

L’écriture numérique

Le numérique

  • Modèles théorique, mathématique, informatique
  • Des unités discrètes et atomiques (pour calculabilité)
  • Le discret
  • Le binaire

Le texte numérique

Tutoriel

L’écriture inhumaine

Le préjugé

  • La supériorité métaphysique de l’humain
  • Le langage comme trait distinctif
  • L’écriture comme trait distinctif (Goody, Heidegger, Lacan et de Waal)
  • L’ek-sistence d’Heidegger (rupture entre vie et langage, l’exemple du lézard)
  • L’unicité de la pensée comme réflexion

Le monde existe sans nous?

Qualités primaires et secondaires

  • Qualités qui concernent l’objet en soi
  • Qualités qui concernent la perception

Mais peut-on encore parler de qualités primaires?

Le paradoxe

  • Un monde auquel nous n’avons pas accès
  • Un accès au monde sans monde

(MEILLASSOUX, Quentin, Après la finitude: essai sur la nécessité de la contingence, Paris, Seuil, 2012.)

Le réalisme dogmatique

  • Le monde existe indépendamment de nous
  • Sur quelle base pouvons-nous l’affirmer?

DOGMATISME

Le correlationisme

  • Il n’y a que notre accès au monde
  • Le risque du constructivisme radical
  • Le problème des ancestraux

La médiation

  • Une médiation originaire (ontologique) ?

Il est possible de soutenir la thèse suivant laquelle […] la corrélation est par elle-même éternelle. Dans ce dernier cas, celui de l’hypostase de la corrélation, nous n’avons plus affaire à un corrélationisme au sens strict, mais à une métaphysique qui éternisera l’Ego ou l’Esprit pour en faire le vis-à-vis pérenne de la donation de l’étant. […] Mais le corrélationisme n’est pas une métaphysique […]. Dire que nous ne pouvons nous extraire de l’horizon corrélationnel, ce n’est pas affirmer que la corrélation pourrait exister par soi, indépendamment de son incarnation en des individus. Nous ne connaissons pas de corrélation qui soit donnée ailleurs qu’en des humains, et nous ne pouvons pas sortir de nous-mêmes pour découvrir s’il est possible qu’une telle désincarnation du corrélat soit vraie. Le Témoin ancestral est donc une hypothèse illégitime du point de vue d’un corrélationisme strict.

“Je” pense? “Je” perçois ?

Pour ce qui en est de la superstition des logiciens, je veux souligner encore, sans me laisser décourager, un petit fait que ces esprits superstitieux n’avouent qu’à contre-cœur. C’est, à savoir, qu’une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas lorsque c’est moi qui veux ; de sorte que c’est une altération des faits de prétendre que le sujet moi est la condition de l’attribut « je pense ». Quelque chose pense, mais croire que ce quelque chose est l’antique et fameux moi, c’est une pure supposition, une affirmation peut-être, mais ce n’est certainement pas une « certitude immédiate ». En fin de compte, c’est déjà trop s’avancer que de dire « quelque chose pense », car voilà déjà l’interprétation d’un phénomène au lieu du phénomène lui-même. NIETZSCHE, Friedrich, Par_delà_le_bien_et_le_mal. Prélude d’une philosophie de l’avenir, Paris, Mercure de France. Chapitre 1, 17

Posthuman studies

Posthuman studies

My posthumanist account calls into question the givenness of the differential categories of human and nonhuman, examining the practices through which these differential boundaries are stabilized and destabilized. Barad, Karen. 2007. Meeting the Universe Halfway: Quantum Physics and the Entanglement of Matter and Meaning. Second Printing edition. Durham: Duke University Press Books.

posthumanism in my sense isn’t posthuman at all — in the sense of being “after” our embodiment has been transcended — but is only posthumanist, in the sense that it opposes the fantasies of disembodiment and autonomy, inherited from humanism itself Wolfe, Cary. 2010. What is posthumanism? Posthumanities series, v. 8. Minneapolis: University of Minnesota Press.

Interprétation, sens et humanité

  • le sens est une production des êtres humains?
  • mais: zoosémiotique -Sebeok, Thomas A. « Zoosemiotics ». American Speech 43, nᵒ 2 (1968): 142‑44. https://doi.org/10.2307/454548.
    • Diane Davis
  • meaning as a dynamic production Paveau, Marie-Anne. « Réalité et discursivité. D’autres dimensions pour la théorie du discours ». Semen - Revue de sémio-linguistique des textes et discours, nᵒ 34 (2012): 95‑115.

Davis

  • Bonobo, qui écrivent avec les branches ou à l’ordi
  • partager l’être
  • partager la limite
  • produire la communauté

Dyens

  • Desenchanter l’humain
  • mettre en question l’humain comme étant au centre
  • une question d’échelle de regard
  • le continu vs. la discrétisation
  • les virus, les microbes
  • The selfish gene
  • les « réplicateurs », des « ensemble(s) informationnel(s) qui ne cherche(nt) que (leur) multiplication »
  • Nous n’utilisons pas le langage, mais sommes utilisés par celui-ci

La dimension non humaine de l’écriture

  • Trace inhumaine
  • Signe inhumain
  • Entrailles

Christin, Anne-Marie. « Les origines de l’écriture: Image, signe, trace ». Le Débat 106, nᵒ 4 (1999): 28. https://doi.org/10.3917/deba.106.0028.

Inhumain, posthumain, prehumain

Digital humanities

  • remise en question du rapport entre humain et machine
  • la question de l’humanisme
  • remettre en question la place de l’humain à partir du changement des supports

Écriture numérique, écriture préhumaine

  • inscriptions inhumaines sens inhumain
  • avant le concept d’humain

Préhumain

et solution du problème des ancestraux

Éviter le dogmatisme

  • Être médié
  • Une médiation originaire
  • Matérielle
  • Inscrite
  • Non-humaine (ou pré-humaine)
  • En action
  • Multiple - Être-multiples
  • Métaontologie

Qualités primaires et secondaires

Il n’y a pas de distinction possible entre les qualités primaires et les qualités secondaires, mais cela parce que l’Être est toujours déjà médié. Cela signifie que toutes les qualités sont primaires, même celles qui, selon Locke, étaient secondaires. La médiation de l’Être est l’Être lui-même.

Écriture et texte

Herméneutique et poststructuralisme

  • Herméneutique et herméneutique philosophique
  • Post-structuralisme
  • Sens excédant (déchiffré) sens produit

L’omniprésence du texte

  • œuvre et texte
  • texte et monde

Une idée de texte

  • Texte et commentaire
  • Texte et interaction.
  • Mosaïque de citations. Kristeva

Et la matière?

Hypertexte

  • Bush, Nelson
  • Landow hypertexte comme incarnation des théories post structuralistes
  • Intertexte et textes connectés nelson, bush

Les problèmes de la doxa de l’hypertexte

  • les voitures qui volent de Geffen
  • L’idéologie de l’hypertexte comme texte ouvert et complètement non structuré (impossibilité de lecture)
  • confusion entre concept et technique ?

Texte et organisation

  • Au contraire: hypertexte comme espace architectural?
  • Les vrais hypertextes sont ordonnés et donnent la capacité de s’orienter facilement
  • Texte: organisation d’écriture

Le texte et la structuration de l’écriture

  • la notion d’écriture?
  • La matérialité du texte!

Le texte est une écriture organisée, ou mieux une série de relations tissées entre des éléments scripturaux indépendants

Caractéristiques

  • inscription discrètes
  • elles font émerger un support

Le texte comme architecture

[L]a question de l’inscription posée dans le contexte numérique conduit à différencier plusieurs couches d’écriture (Cotte, 2011). D’abord, du point de vue du codage binaire propre du texte : on considère alors la couche de programmation (ou paquets de données numériques) qui stabilisent les différentes formes d’affichage du texte en tant que forme lisible, c’est le « niveau profond ». Ensuite, du point de vue de sa production/édition, le texte est supporté par un architexte logiciel qui le place dans un lieu déjà inscrit et sémiotique, un « niveau de surface ». Enfin, le troisième niveau est celui du texte, que Sylvie Leleu-Merviel désigne comme « niveau abstrait », ou plus précisément, comme une représentation abstraite du document (Leleu-Merviel, 2004). (Bonaccorsi 2012, 28)

  • différentes couches de texte
  • texte et architexte (Souchier, Jeanneret)

Le texte comme architecture

  • Humain? Relire les oppositions.
  • Déchiffrer vs produire (texte et architexte: le texte se produit, il est opérationnel)
  • ouvert vs fermé (qui lit? qui écrit?)
  • suite linguistique/le texte est un être de langage (au delà de l’écriture humaine?)
  • le texte comme espace

Écriture et espace

L’espace

  • donné? (Descartes)
  • a priori transcendantal (Kant)
  • espace phénoménologique (Merleau-Ponty)
  • la production de l’espace (Lefebvre)

Un agencement qui structure des relations

L’espace à l’ère numérique

Nous vivons dans un espace numérique

Un ensemble de relations entre des objets

Hybride

Matériel

Écrit

Espace du savoir

L’éditorialisation

L’humanité à l’époque du numérique

Une perspective philosophique

  • Une interprétation particulière des “humanités numériques”

Questionnements

  • Qu’est-ce que le monde? - rapport Être-savoir
  • Qu’est-ce que l’humain? - rapport homme-machine

Être et savoir

Le rêve du savoir total

De la bibliothèque d’Alexandrie au projet encyclopédique

Un savoir architectural

Knowledge design

Jeffrey Schnapp

Architecture de la connaissance

Manuel Zacklad

Architecture de l’information

Richard Saul Wurman

Un savoir opérationnel

Le web

Le web des objets

Une fusion progressive

Homme et machine

Digital humanities

Remise en question du rapport entre “humain” et “machine”

Posthuman studies

My posthumanist account calls into question the givenness of the differential categories of human and nonhuman, examining the practices through which these differential boundaries are stabilized and destabilized. Barad, Karen. 2007. Meeting the Universe Halfway: Quantum Physics and the Entanglement of Matter and Meaning. Second Printing edition. Durham: Duke University Press Books.

posthumanism in my sense isn’t posthuman at all — in the sense of being “after” our embodiment has been transcended — but is only posthumanist, in the sense that it opposes the fantasies of disembodiment and autonomy, inherited from humanism itself Wolfe, Cary. 2010. What is posthumanism? Posthumanities series, v. 8. Minneapolis: University of Minnesota Press.

L’éditorialisation

De l’édition numérique à la théorie de l’éditorialisation

Production de contenus à l’époque du numérique

  • énonciation éditoriale (Jeanneret, Souchier)
  • documentarisation éditoriale (Zacklad)
  • redocumentarisation (Bachimont)
  • ensemble de dispositifs qui permettent la production de contenus
  • curation de contenus?

Première définition restreinte

l’éditorialisation désigne l’ensemble des appareils techniques (le réseau, les serveurs, les plateformes, les CMS, les algorithmes des moteurs de recherche), des structures (l’hypertexte, le multimédia, les métadonnées) et des pratiques (l’annotation, les commentaires, les recommandations via les réseaux sociaux) permettant de produire et d’organiser un contenu sur le web. Vitali-Rosati, Marcello. “Digital Architectures: The Web, Editorialization and Metaontology.” Azimuth. Philosophical Coordinates in Modern and Contemporary Age 4, no. 7 (2016): 95–111.

Caractéristique 1: ouverture

  • multiplicité d’acteurs
  • multiplicité d’intentions

La fusion entre contenus et objets

Et si les “contenus” et les “objets” étaient la même chose?

une fonction d’agencement des relations entre des objets sur le web

Caractéristique 2: Matérialité

  • il n’y a rien de liquide
  • matérialité de l’écriture

Définition 2016

L’éditorialisation désigne l’ensemble des dynamiques qui produisent et structurent l’espace numérique. Ces dynamiques sont les interactions des actions individuelles et collectives avec un environnement numérique particulier. Vitali-Rosati, Marcello. Qu’est-ce que l’éditorialisation?, Sens public 2016

Caractéristique 3. Ontologie

  • architecture de l’être
  • fusion entre être et savoir

Mais qui est le sujet de l’éditorialisation?

  • “actions individuelles” ?
  • “environnement numérique” ?

Risque d’essentialisation!

Nouvelle définition

L’éditorialisation est l’ensemble des dynamiques qui constituent l’espace numérique et qui permettent à partir de cette constitution l’émergence du sens. Ces dynamiques sont le résultat de forces et d’actions différentes qui déterminent après-coup l’apparition et l’identification d’objets particuliers (personnes, communautés, algorithmes, plateformes. . . ).

Où sommes-nous? Qui sommes-nous?

  • Des dynamiques qui produisent un espace et ensuite:
    • Des relations à partir desquelles émergent
    • Des formats
    • Des protocoles
    • Des environnements
    • Des algorithmes
    • Des valeurs
    • Des personnes
    • Des communautés

François Bon n’existe pas

François Bon et Napoléon

  • La Ruse de la Raison

den Kaiser – diese Weltseele – sah ich durch die Stadt zum Rekognoszieren hinausreiten; – es ist in der Tat eine wunderbare Empfindung, ein solches Individuum zu sehen, das hier auf einen Punkt konzentriert, auf einem Pferde sitzend, über die Welt übergreift und sie beherrscht.

J’ai vu l’empereur - cette âme du monde - traverser la ville pour se faire connaître. C’est en effet une sensation merveilleuse de voir un tel individu concentré ici, en un point précis, assis sur un cheval, qui se propage dans le monde entier et le contrôle.

François Bon

  • 1982 Sortie d’usine
  • 1997 Tiers livre
  • 2000 Remue.net
  • mais aussi… Twitter, Youtube, Istagram…
  • Littérature Brouhaha (Ruffel)

François Bon comme dispositif d’éditorialisation

  • éditorialisation et énonciateur

L’énonciateur est un ensemble hétérogène de dispositifs techniques – annotations, textes, liens, algorithmes de recherche, outils d’écriture, outils bibliographiques – qui font peut-être émerger des noms comme des après-coups.

François Bon comme après-coup

ce n’est pas François Bon – en tant qu’être humain – qui écrit, c’est l’écriture qui produit François Bon. Ou alors : François Bon est le nom qu’on peut donner à cette émergence scripturale qui non seulement dépasse, mais surtout précède l’être humain François Bon.

François Bon comme collectif

C’est désormais l’individu qui est collectif, l’auteur qui se diffracte en de multiples micro-identités sur divers supports et plateformes, selon des périodicités elles aussi plurielles : une activité quotidienne de veille sur Twitter peut coexister avec une mise à jour quotidienne d’un blog et hebdomadaire d’un site, par exemple.(Gilles Bonnet)

François Bon dans son site

Cependant, la révélation que l’auteur habitait depuis de nombreuses années dans son site Internet provoque un certain émoi et beaucoup de sensation et d’interrogation dans le monde numérique et ce qui pouvait encore survivre alors du monde littéraire.

La continuité

  • Aristote et François Bon