“Un pacte avec le diable”

C’est un pacte avec le diable. Le processus de création, quand vous créez des personnages et une histoire, ça ne se fait pas d’un seul coup. Ce sont des couches successives, une alchimie, c’est quelque chose de très subtil. Il y a une étincelle humaine à la base… Éric Giacometti, Numerama

La littérature, ça pousse où?

Deux modèles possibles:

  • sacralisation de la littérature
  • analyse matérielle de l’émergence littéraire

La “sacralisation” de la littérature

  • l’“étincelle humaine”

Auteur-créateur et immatérialité

Le champ littéraire

« Laisserons-nous les sciences sociales réduire l’expérience littéraire, la plus haute que l’homme puisse faire avec celle de l’amour, à des sondages concernant nos loisirs, alors qu’il s’agit du sens de notre vie? » Pareille phrase, prélevée dans un de ces innombrables plaidoyers sans âge et sans auteur en faveur de la lecture, et de la culture, aurait à coup sûr déchainé la furieuse allégresse qu’inspiraient à Flaubert les lieux communs bien-pensants. Et que dire des « topos » éculés du culte scolaire du Livre ou des révélations heideggéro-hölderliniennes dignes d’enrichir le « florilége bouvardo-pécuchétien » (la formule est de Queneau…) : « Lire, c’est d’abord s’arracher à soi-même, et à son monde? »; « il n’est plus possible d’être au monde sans le secours des livres? » ; « dans la littérature, l’essence se découvre d’un coup, elle est donnée avec sa vérité, dans sa vérité, comme la vérité même de l’être qui se dévoile »?Bourdieu, Les règles de l’art

Et si la littérature était matérielle?

La hiérarchie

  • des choses qui ont de la valeur, d’autres non

Les petites mains et l’attribution de valeur symbolique

La fabrique des subalternes

Les LLM et la créativité

  • Interpolation, température et créativité

La créativité de la softmax

Deux pistes…

  • Continuer à essayer de fabriquer des subalternes
  • Comprendre qu’il n’y a pas de petites mains (cf. [Margot Mellet])https://blank.blue/meditions/manifeste-des-petites-mains/))

.. et que donc les LLM ne doivent pas faire plus peur qu’un format, ou un correcteur orthographique