Christian Grey me tient par la main. Personne ne m'a jamais tenue par la main. J'en ai le vertige, des picotements partout, et je lutte pour ravaler le sourire imbécile qui menace de me fendre le visage en deux.
Il est vraiment très jeune - et vraiment très beau. Grand, en costume gris, chemise blanche et cravate noire, des cheveux rebelles sombres aux nuances cuivrées, des yeux gris et vifs qui me scrutent d'un air avisé.
Dès que nos doigts se touchent, un frisson étrange et grisant me parcourt. Je retire précipitamment ma main. L'électricité statique, sans doute. Mes paupières papillonnent ; elles battent aussi vite que mon cœur.
Je ne sais pas pourquoi, je rougis.
Quand ses mains se posent sur mes épaules, j'en ai le souffle coupé.
Mes hormones sont en pleine ébullition. Ma peau picote là où son pouce a parcouru ma joue et ma lèvre inférieure. Je me tortille, prise d'un besoin, d'une douleur... Je ne comprends rien à cette réaction. Tiens... ça doit être ça, le désir.
— Non, Anastasia. Premièrement, je ne fais pas l'amour. Je baise... brutalement.
Je halète toujours en émergeant de mon orgasme. Sa main passe de ma taille à mes hanches, puis s'empare de mon intimité... Hou là. Son doigt s'insinue sous la dentelle et glisse lentement jusque là. Il ferme un instant les yeux en inspirant brusquement. — Tu es délicieusement mouillée. Mon Dieu, qu'est-ce que j'ai envie de toi. Quand il enfonce ses doigts en moi, je pousse un petit cri. Il répète son geste plusieurs fois, puis il presse sa paume contre mon clitoris et je crie encore. Il pousse ses doigts en moi de plus en plus fort. Je geins.
Dès notre première rencontre, Hardin a changé ma vie comme aucune classe préparatoire, aucun travail n’aurait pu le faire. Ces films que je regardais ado sont rapidement devenus ma vie, ces scénarios débiles, ma réalité
un des corollaires de l’auto-médiation semble être « l’industrialisation de l’auto-médiation » S. Limare, A. Girard, A. Guillet, Les pratiques (ré)créatives du Web, puM, 2017